J’ai une amie en Castille.
Bien plus qu’une simple amie, nous partageons la musique.
J »aime le plaisir qu’elle met à faire les choses et qu’elle se souvienne des goûts des uns et des autres. Elle vit pleinement et simplement tout ce qu’elle fait: ça paraît peu de choses mais il faut une grande dose de sagesse pour y parvenir.
Nous nous sommes connues dans une chorale car cette amie adore chanter et moi aussi, même si je suis loin d’avoir sa voix. Je me souviendrai toujours du jour où nous avons chanté ensemble dans un monastère cistércien, au bord du Duero et de celui où nous avons écouté le Monteverdi Choir de John E. Gardiner dans l’une des églises du chemin de Compostelle. Il n’y a pas de mots pour décrire ou en tout cas, je suis incapable de trouver les mots pour dire, comment c’était.
Il y a des gens qui brillent d’une lumière particulière…
Quand la musique est une émotion, essayons de la partager.
Si on commence à écouter cette musique, qui de l’extérieur peut sembler hermétique et répétitive, on court le risque de devenir « accro ». Le peu d’instruments -souvent d’époque- la qualité des solistes, des interprètes et des directeurs font de la musique baroque « quelques grammes de bonheur dans un monde de brutes » (comme dirait la publicité).
Pour le moment, juste quelques ensembles et quelques noms:
- Monteverdi Choir, English Baroque Soloists
- Akademie für Alte Musik Berlin
- Le poême harmonique
- Concerto soave
- Il giardinno armonico
María Christina Kiehr, René Jacobs, Andreas Scholl, Agnés Mellon, María Bayó, John Gardiner, John Solti (je préfère le style anglais)…
À user sans modération.
Et comme le monde n’est peut-être qu’un grand spectacle, en voici un possible décor…